Si vous n'en avez jamais entendu parler, la novlangue — on dit aussi le novlangue — est la langue officielle d'«Océania», inventée par George Orwell pour son roman intitulé «1984» publié en 1949.
Voici ce que dit Wikipedia à propos de la novlangue :
«Le principe est que plus l'on diminue le nombre de mots d'une langue, plus on diminue le nombre de concepts avec lesquels les gens peuvent réfléchir, plus on réduit les finesses du langage, moins les gens sont capables de réfléchir, et plus ils raisonnent à l'affect, au sentiment, à l'émotion. La mauvaise maîtrise de la langue rend ainsi les gens stupides et dépendants. Ils deviennent des sujets aisément manipulables par les médias de masse tels que la télévision, la radio, les journaux, les magazines, etc.» «L'idée fondamentale du novlangue est de supprimer toutes les nuances d'une langue afin de ne conserver que des dichotomies qui renforcent l'influence de l’État, car le discours manichéen permet d'éliminer toute réflexion sur la complexité d'un problème» Source Wikipedia
Pour illustrer cela, dans notre monde actuel, pour désigner le ou les auteurs d'un délit ou d'un crime, il est commun que les médias préfèrent, par exemple, parler de «jeunes» plutôt que de désigner un groupe ethnique particulier. Autre exemple, on ne dira pas qu'un migrant a violé une femme mais qu'une femme a été agressée sexuellement (lien 1, lien2).
Si, à l'opposé, vous appelez un chat «un chat» et un chien «un chien», vous avez toutes les chances d'être qualifié de «complotiste» ou d'«extrémiste» par ceux-là mêmes qui dirigent la pensée de ce siècle. La novlangue, c'est l'autre nom de la maladie de ce siècle, le «politiquement correct».
*Attention, n'y voyez là aucun racisme sous-jacent ! Tous les migrants ne sont pas des violeurs et tous les violeurs ne sont pas des migrants. Mais pour véhiculer ce message qui est pourtant vrai par ailleurs, les médias n'hésiteront pas à maquiller, nier ou parfois même tronquer ou biaiser les faits afin de conforter leur idéologie*
Rester vague et générique permet ainsi d'estomper la responsabilité de chacun et de la diluer sur la collectivité, si toutefois certaines «minorités» sont impliquées.
En revanche, on ne prend pas autant de gants avec les croyants chrétiens qui ne cachent pas leur foi en Jésus :
«Nous détruisons chaque jour des mots, des vingtaines de mots, des centaines de mots. Nous taillons le langage jusqu'à l'os. [...] Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ?» 1984 (George Orwell)
Quand on s'exprime mal, on pense mal ou pas du tout. Françoise Thom
Mal nommer les choses, c'est contribuer au malheur du monde. Adage juif
Quel rapport avec les pasteurs ?
La novlangue est un concept purement politique à ses débuts mais force est de constater qu'il a empiété également sur la sphère religieuse. J'écoutais récemment un enseignement du même pasteur sur le péché dans deux vidéos distinctes.
Dans la première vidéo, d'une durée de 45 minutes, ce pasteur n'a jamais donné la définition du péché telle que l'on peut la lire dans 1 Jean 3.4
1 Jean 3:4
Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.
Pendant 45 minutes, ce pasteur n'a cessé d'inviter ses ouailles à persévérer dans la prière sous peine de pécher, d'avoir de l'attention pour leur épouse sous peine de pécher, de fréquenter l'assemblée sous peine de pécher, de donner des offrandes au pasteur sous peine de pécher... Mais à aucun moment 1 Jean 3.4 ne sera cité...
Dans la deuxième vidéo de 59 minutes, qui traite de la «énième preuve de notre salut», le même pasteur mentionne — enfin — la définition biblique du péché donnée par Jean et indique que l'une des preuves de notre salut est — je cite — la tolérance zéro au péché. Abasourdi de surprise, je suis tout heureux et tout ouïe. Las !
Si ce pasteur met bien en majuscule les mots "trangression de la loi", il n'enseigne pas à cesser de trangresser la loi de Dieu. Il enseigne à cesser de transgresser la volonté de Dieu. Pas un mot sur la loi de Dieu ou Ses commandements. Pas un seul...
«Mais volonté ou loi, c'est la même chose», direz-vous !
Si c'est la même chose, pourquoi ce pasteur ne prône-t-il donc pas l'observation du sabbat de Dieu ? Pourquoi n'invite-t-il pas ses brebis à cesser de manger des viandes impures ? Pourquoi ne leur conseille-t-il pas de suivre la loi de Dieu ?
Pourquoi se cantonne-t-il à parler d'alcool ou de cigarettes ? Naturellement que nous devons prendre soin du temple de Dieu mais ce n'est pas la loi de Dieu.
Pourquoi insister sur l'obéissance à Dieu si c'est pour rejeter ouvertement Sa loi ?
Proverbes 19:27
Cesse, mon fils, d'écouter l'instruction, Si c'est pour t'éloigner des paroles de la science.
Dans la bouche de ce pasteur, le mot «loi» signifie donc «volonté»... Vous comprenez ici le glissement des mots et le décalage des idées ?
Tout le monde sait fort bien ce que signifie la loi de Dieu.
Mais si on décrète que la loi de Dieu c'est la volonté de Dieu, alors on peut faire son marché, constituer son panier et y mettre ce que l'on veut : l'un va estimer que «boire de l'alcool», c'est un péché, pour un autre ce sera «écouter de la musique du monde», pour un autre encore, pécher c'est «regarder des affiches dans la rue»...
C'est cela la novlangue des pasteurs modernes... La novlangue permet de créer son propre standard du péché. C'est la définition du péché sur-mesure selon ce que «l'esprit de Dieu met dans notre coeur» (sic)...
Et qui peut nous assurer que ce que notre coeur nous dicte vient de Dieu ?
Certainement pas Dieu Lui-même, bien au contraire :
Jérémie 17:9 Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître ?
Psaumes 94:11
L'Éternel connaît les pensées de l'homme, Il sait qu'elles sont vaines.
Revoyons les rouages de la novlangue pour nous rafraîchir la mémoire :
«plus on réduit les finesses du langage, moins les gens sont capables de réfléchir, et plus ils raisonnent à l'affect, au sentiment, à l'émotion»
Regardez et écoutez plutôt :
Regardez à partir de la 11.50° minute.
Cette liberté que s'arrogent les «chrétiens modernes» de définir par eux-mêmes ce qu'est le péché a justement causé la perte d'Adam et Eve : en mangeant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, ils usurpaient l'autorité souveraine de Dieu de déterminer, — de connaître — ce qu'est le bien et le mal.
Un manichéisme satanique
«L'idée fondamentale du novlangue est de supprimer toutes les nuances d'une langue afin de ne conserver que des dichotomies qui renforcent l'influence de l’État, car le discours manichéen permet d'éliminer toute réflexion sur la complexité d'un problème»
Le résultat de la novlangue est la suppression des nuances au profit d'un pur manichéisme : c'est oui ou non, c'est blanc ou noir.
Ainsi, les croyants en Jésus-Christ qui pratiquent les commandements de Dieu sont systématiquement étiquetés comme des pharisiens et des légalistes.
Au yeux de ces pasteurs modernes, il n'y a donc pas de juste milieu : si nous gardons les commandements de Dieu, c'est forcément parce que nous tentons de nous justifier par nos propres moyens en rejetant le sacrifice de Jésus. Ce n'est pourtant pas ce qu'affirme Paul !
Paul dit certes que
Romains 3:28
Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi.
mais il dit également que
Romains 2:13
Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.
comment peut-on encore enseigner les choses de Dieu et se voiler la face lorsque l'on ne SAIT pas expliquer cette (apparente) contradiction chez le même auteur ?
Pour la très vaste majorité des chrétiens modernes, la chose est entendue : le seul choix possible se porte sur la grâce ou la loi. Toute réflexion sur la complexité du problème est systématiquement rejetée et non tolérée. Relisez l'idée fondamentale de la novlangue pour vous rafraîchir les idées :
«L'idée fondamentale du novlangue est de supprimer toutes les nuances d'une langue [...] car le discours manichéen permet d'éliminer toute réflexion sur la complexité d'un problème»
Après tout, on peut se demander si George Orwell n'était pas un prophète à sa manière...
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